SwitchXperience Paris, on vous raconte tout !
Adrien a pu participer à la première édition du SwitchXperience Paris qui a eu lieu du 15 au 17 Septembre 2023, c'est l'occasion parfaite pour vous en dire plus sur ce concept original.
• 9 min de lecture
L'art du switch, qui implique un échange de rôles pendant la danse, gagne en popularité de manière exponentielle. Autrefois une pratique improvisée sur un coin de la piste de danse, le switch a peu à peu évolué pour développer ses propres règles.
Imaginez-vous maintenant qu'il devienne le point central d'un événement ? C'est précisément le défi audacieux relevé par un groupe de danseurs de la région parisienne, qui a récemment orchestré le tout premier SwitchXperience à Paris !
Si vous êtes curieux de découvrir comment cela s'est passé, vous avez de la chance, car j'y ai participé et je vais tout vous raconter ;)
Bienvenue à l'école des apprentis switchers !
Le storytelling du Swing Fiction m'avait déjà impressionné, mais cette fois-ci, la barre a été placée encore plus haut !
Tout d'abord, la communication, appuyée par l'intelligence artificielle (merci à MidJourney ^^), plonge les participants dans une ambiance rappelant celle d'Harry Potter. Vous avez dû également voir les photos dans le même thème remplacer les images des profils de vos amis danseurs sur Facebook et Instagram. J'ai vraiment senti qu'il y avait une vraie envie de proposer une expérience à part entière pour cet événement.
Lors de la communication du SwitchXperience de Berlin, j'avais découvert des concepts intrigants qui avaient éveillé ma curiosité. Donc, lorsque j'ai appris qu'une édition parisienne était en préparation, cela m'a convaincu de réserver mon pass early bird et de prendre le TGV...euh pardon le Poudlard express pour embarquer dans cette aventure !
Apprendre les bases et développer son switch
Certes, le concept est encore relativement jeune, et certains danseurs et danseuses n'ont peut-être pas encore osé franchir le pas pour participer au SwitchXperience, par crainte de ne pas pouvoir suivre les cours sans maîtriser l'art du switch ou du steal. Cependant, il est important de souligner que la participation à cet événement était ouverte à tous, vous le saurez pour la prochaine fois ;)
Les cours étaient répartis en deux niveaux : le premier niveau vous permettait de découvrir le rôle secondaire et d'acquérir les bases du switch, tandis que le second niveau, plus technique, était conçu pour ceux qui avaient déjà une certaine maîtrise du second rôle.
J'ai eu l'opportunité de suivre les deux niveaux, et bien que le niveau 1 fût plus abordable, je peux vous assurer que je ne me suis pas contenté d'être un simple spectateur pendant les cours. J'ai réellement acquis de nouvelles compétences. Quant au niveau 2, il était exigeant sur le plan technique, et j'ai eu l'occasion d'approfondir mes connaissances sur mon rôle secondaire (et, par extension, mon rôle principal). Cependant, je ne vous cacherai pas que la journée s'est révélée particulièrement intense après 5 heures de workshops à assimiler des conseils pour les deux rôles.
La journée du samedi était essentiellement axée sur le switch, tandis que le dimanche était dédié à la découverte du steal, avec en prime un cours de danse en solo dirigé par Igor Pitangui. Enfin, un cours de technique concluait l'événement, visant à améliorer les transitions lors des switchs.
Si je devais formuler une recommandation personnelle pour ceux qui souhaitent participer à de tels ateliers, ce serait de maîtriser convenablement votre rôle primaire. Il est essentiel de bien connaître votre rôle principal, car les sessions d'apprentissage et de développement du rôle secondaire peuvent être particulièrement exigeantes sur le plan intellectuel. Cela est d'autant plus vrai lorsque vous devez constamment basculer entre les deux rôles. Une bonne maîtrise de votre rôle principal vous aidera à ne pas vous sentir submergé.
Des bonnes idées en pagaille !
Il était clairement palpable que l'organisation était entre les mains de danseurs chevronnés, rompus aux tenants et aboutissants des événements de danse. Ainsi, l'événement regorgeait de petites pépites d'ingéniosité, certaines d'entre elles étant susceptibles de faire des émules dans d'autres événements.
Parmi ces trouvailles, le système de vidéo-projection se démarquait. Il offrait une immersion totale, vous permettant de vous plonger dans les moments forts des soirées, notamment en suivant les DJs en train de mixer. Même si vous vous trouviez tout au fond de la salle, vous pouviez identifier en temps réel qui était aux platines, une initiative des plus plaisantes. L'annonce des changements de DJs était d'ailleurs d'une fluidité exemplaire, une attention qui contribuait indéniablement à mettre en valeur ces personnes.
Côté gourmandises, les participants ont été choyés. Des friandises ornaient les tables des tribus, et lors de la soirée du samedi, un gâteau au chocolat et à la courgette fait maison était proposé (On est sûr qu'il y a moyen de demander la recette aux organisateurs). Cela rappelait les attentions délicates que l'on peut rencontrer lors d'événements comme le SNOW, et à en juger par la vitesse à laquelle les danseurs ont dévoré les gâteaux, le succès était au rendez-vous !
Les tableaux d'enveloppes personnalisées constituaient une autre initiative intéressante. Chaque membre d'une tribu avait une enveloppe à son nom, permettant à chacun d'y déposer un petit mot. L'effet feel-good de cette expérience m'a pris par surprise, jusqu'à ce que je me laisse emporté en écrivant pas moins d'une quinzaine de messages. La joie de lire ces mots une fois rentré chez soi permettait d'emporter avec soi un brin de la magie du SwitchXperience.
Finalement, soulignons que c'était un des rares événements en France où 100 % de la communication, des cours et des discours se déroulaient en anglais, et cela mérite d'être salué. L'accent mis sur l'inclusivité a été intégralement respecté, répondant ainsi à une préoccupation souvent exprimée par les danseurs étrangers lors des événements en France. À ce titre, il n'y a rien à redire.
Les compétitions made in SwitchXperience
Les compétiteurs n'étaient pas en reste, avec la possibilité de s'engager dans deux compétitions : un Strictly Switch novice et open le samedi, ainsi qu'un Steal Team Battle le dimanche. J'étais vraiment tenté de participer, mais avec les workshops suivis des soirées animées jusqu'au bout de la nuit, mon corps réclamait légitimement une pause bien méritée. J'ai donc décidé de faire l'impasse sur les compétitions, mais j'ai pu assister aux finales. L'ambiance était fantastique, avec des encouragements du public présent dans la salle. L'énergie était palpable, et les compétitions étaient bien dosées pour ne pas empiéter sur le social des soirées.
Un grand nombre de danseurs étaient motivés pour participer à ces compétitions divertissantes, et les meilleurs d'entre eux ont même eu la possibilité de remporter de très beaux pass, notamment pour le Berlin Swing Revolution ou pour la prochaine édition du SwitchXperience à Paris. C'était une occasion unique de tenter sa chance et de repartir avec un beau cadeau.
Le tournoi des tribus
Tous les participants à l'événement ont été répartis en 3 tribus : les Moonshifters, les Rolemorphers et les Sweetchers. Chacune avait son propre coin dédié, identifiable par sa couleur spécifique, que l'on retrouvait également sur nos bracelets tricotés à la main, servant de sésame pour accéder aux soirées et aux cours.
Cependant, l'esprit compétitif s'est emparé de l'événement avec un tournoi où chaque membre de la tribu pouvait accumuler des points pour son équipe. Les points étaient attribués en participant aux cours, en figurant sur la photo des "survivors" d'une soirée, en concourant et en montant sur le podium. La dynamique était incroyable, avec des cris de guerre pendant les soirées et des groupes de danseurs pour les compétitions. Tout le monde suivait de près les scores, annoncés chaque soir.
Vous devez sûrement vous demander qui a remporté ce tournoi, n'est-ce pas ? Je sais que vous êtes impatient de le savoir ! Et les grands vainqueurs sont... les Sweetchers ! Alors, à part la joie incommensurable de toute la tribu des switchers, que gagnent-ils ? Eh bien, la couleur et les projections se sont mises aux couleurs et aux thèmes des Sweetchers, jusqu'à la prochaine édition où une autre tribu pourrait bien décrocher la victoire.
Et les soirées dans tout ça ?
Pour moi, la grande force de ce SwitchXperience réside dans ses soirées à la salle Colonne. Avec trois soirées du vendredi au dimanche, se terminant à 3h45 pour les soirées du vendredi et du dimanche, et à 4h45 pour la soirée du samedi, vous aviez tout le temps nécessaire pour danser dans des conditions optimales. La température et l'espace sur la piste de danse étaient vraiment très agréables, ce qui permettait de profiter pleinement de la soirée à tout moment.
Il y avait également une très bonne line-up de DJs avec DJ Mama, DJ Mickleback, DJ Bro, DJ Jas, DJ Royal et DJ Josh. Tous les styles musicaux étaient représentés ce week-end, avec des variations en fonction des DJs, ce qui vous donnait l'occasion de trouver votre bonheur à tout moment. Sinon, c'était le moment de faire une pause pour écrire des mots aux danseurs ou danseuses avec lesquels vous aviez apprécié partager une danse.
Et comment ne pas évoquer le "Switch & Steal Madness", le concept qui suscitait le plus ma curiosité. Pendant une demi-heure, tous les danseurs et danseuses sur la piste de danse acceptaient tacitement d'être volés (steal) ou de changer de rôle dans la danse (switch). J'étais très intrigué de voir comment la piste de danse réagirait à ce concept, sachant que même si de nombreux danseurs et danseuses présents avaient déjà pratiqué le switch et le steal en général, cela reste des pratiques assez marginales au cours d'une soirée. Pour tout vous dire, je crois que j'aurai du mal à trouver les mots pour décrire ce moment un peu fou, mais qui a apporté à l'événement toute sa magie. Pendant ces 30 minutes, la piste de danse atteignait son apogée d'activité, avec la possibilité de changer de partenaire à tout moment. Pendant le week-end, il m'est arrivé de danser avec quatre partenaires différents en une seule musique, ce qui était à la fois très amusant et divertissant. La durée de 30 minutes était idéale, offrant un peu de folie sans être trop longue pour ceux qui souhaitaient choisir le type de danse qu'ils souhaitaient pratiquer.
Les MCs avaient particulièrement insisté sur le consentement avant de changer de rôle ou de voler un partenaire, en demandant à chacun quel type de danse il souhaitait pratiquer : lead and follow, switch ou steal. En dehors du "madness," il était donc nécessaire de poser la question à son partenaire de danse. Il peut être un peu inhabituel au début, mais on s'y habitue rapidement.
Je n'ai pas toujours posé la question mais dans ce cas, je partais du principe que c'était une danse "lead and follow" classique.
Alors verdict ?
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti autant d'enthousiasme et d'émerveillement, et j'ai dû me battre contre moi-même pour ne pas rester plus longtemps aux soirées. C'est un festival orchestré par des passionnés qui mettent tout en œuvre pour offrir une expérience unique aux danseurs, et cela fonctionne à merveille !
Même si le switch et le steal ne sont pas nécessairement votre tasse de thé, cet événement pourrait bien vous convaincre. Et ce n'est que la première édition parisienne ; j'ai hâte de voir comment ce concept évoluera et surprendra à l'avenir.
Et si vous êtes curieux et impatient, la communication de la prochaine édition du SwitchXperience à Berlin a déjà commencé ;)