Petits moments de solitude sur la piste
Adrien Guesnel, Pauline Lagarde
• 7 min de lecture
Vous en avez marre de ce mois de mai morose avec ses averses interminables ? Pas de panique, chez Westie Babies nous sommes là pour vous changer les esprits en vous apportant de la légèreté et surtout beaucoup de rire ! En parlant de rire, quoi de plus drôle que ces petits moments gênants qui nous sont déjà arrivés à tous, ces moments où l'on se sent très très seul et où l'on a juste envie de rentrer six pieds sous terre ? La danse n'y fait pas exception, et c'est donc c'est avec joie et enthousiasme qu'Adrien et moi-même nous sommes dévoués pour vous raconter nos anecdotes gênantes qui nous sont arrivées lors de cours, de soirées ou d'évents ! Nous espérons que vous serez indulgents et que malgré toutes ces révélations vous continuerez à danser avec nous à la suite de cette lecture !
Les anecdotes de Pauline
Pour ma part, il m'arrive toujours plein de moments gênants ou bizarres (vous pouvez demander à Adrien, je pense qu'il a tellement ri en m'entendant les lui raconter qu'il a dû augmenter son espérance de vie d'une bonne dizaine d'années !).
Première anecdote : Je vais commencer par un classique qui parlera à tout porteur de lunettes. Lors d'une danse pendant une soirée, mon leader se met à faire un tour solo assez proche de moi. Au moment où ses mains se retrouvent le plus proche de ma figure, je ne sais comment il s'est arrangé mais je reçois une baffe de sa part si forte qu'elle a fait voltiger mes lunettes à l'autre bout de la piste. Heureusement il était tard et il n'y avait plus grand-monde, ce qui fait que personne ne les a écrasés. Le leader s'en est tout de suite rendu compte et est allé me les chercher en s'excusant, pendant que je me remettais de mes émotions en étant un peu sonnée. Au final, plus de peur que de mal et nous avons pu tranquillement terminer notre danse sans trop de dommages !
Deuxième anecdote : Ceux qui me connaissent bien le savent, je suis toujours extrêmement intimidée lorsqu'il s'agit d'inviter un pro à danser. Cette fois-là, j'étais à un event dans lequel Semion Ovsiannikov donnait cours. Lors d'une des soirées, je le vois pas loin de moi tout seul sur la piste. Je me suis donc motivée pour l'inviter à danser, et au moment où je m'approche pour lui demander, j'étais tellement stressée que mon cerveau a décidé que je ne savais plus parler. Je me suis donc retrouvée à bafouiller un "Ghyhgierfiscfsdance ?" au lieu d'un beau "Do you want to dance ?". J'ai bien vu à son regard un peu interloqué qu'il s'est demandé pendant une demi-seconde ce que lui voulait cette folle, puis il a accepté avec un joli sourire mon invitation.
Troisième anecdote : Lors d'une soirée à Paris, il était tard, j'étais un peu fatiguée et mon leader me fait une passe où j'ai l'impression que c'est ce genre de figure où on se réceptionne en s'appuyant sur son flanc. Je prépare donc mon bras pour m'appuyer, et il s'avère que ce n'était pas la figure que mon leader avait en tête car il s'est mis à tourner directement. Ma main, au lieu donc de se poser comme prévu sur son flanc, se pose sur sa fesse (mon leader était particulièrement grand et ses fesses étaient donc au niveau du flanc d'un leader de taille plus standard). Mon leader a ensuite fait une tête très étonnée et a lâché un petit "Oh !", ce qui m'a gêné encore plus et qui m'a en même temps donné un fou rire intérieur jusqu'à la fin de la danse.
Quatrième anecdote : Lors d'une soirée d'un event, je danse tranquillement avec un leader. Tout se passe bien, nous nous amusons bien, et d'un coup mon leader me lâche et se met à faire des petits stylings solo. Je ne sais pourquoi, mais à ce moment je regardais un peu vers le bas, ce qui a donné à penser à mon leader que je regardais son entrejambe (ce qui n'était évidemment pas le cas). Moment déjà très gênant de base lorsqu'on s'en est rendu compte tous les deux, mais la gêne s'est encore plus intensifiée quand il a pointé du doigt son entrejambe en me regardant avec un air dubitatif et interrogateur. Je crois qu'à ce moment je suis devenue rouge tomate et je ne pensais plus qu'à fuir le plus loin possible !
Les anecdotes d'Adrien
Première anecdote : A l'occasion d'un évent où il fallait se déguiser nous avions décidé de suivre le thème des personnages du loup garou. J'avais choisi de me déguiser en sorcière. Non pas en sorcier, mais en sorcière. Du coup pour parfaire mon déguisement j'avais donc mis un soutien-gorge rembourré en coton. Je vous fais grâce de mon allure au Jack n Jill fun, le détail de cette anecdote est en rapport avec le soutien en gorge décrit précédemment. Cela ne se voyait pas forcément d'un point de vue extérieur, et lors de certains arrêts sur le torse certaines cavalières ont eu ce petit moment de panique car la main se pose traditionnellement sur la poitrine quand c'est un cavalier (ce qui ne laissait pas de doute au vu de mon déguisement) mais elles ne s'attendaient pas à ressentir le dit soutien-gorge. Ce qui provoquait en général un certain moment de gêne... Surtout quand cela m'est arrivé avec Ani Fuller. On en a bien ri mais bon ça reste assez gênant sur le moment.
Deuxième anecdote : C'était ma première compétition officielle WSDC. C'était en catégorie newcomer au German Open. J'avais déjà fait quelques compétitions pour le fun donc je connaissais le principe mais j'étais quand même stressé. Les phases éliminatoires se passent bien et me voilà en finale devant tout le monde. On a beau essayé d'anticiper au maximum ce moment, ça fait toujours quelques choses de se retrouver face à un public. Les danseuses changent de cavaliers et je rencontre ma partenaire de Jack n Jill. On était un peu stressés (enfin surtout moi) mais très contents d'être là. On fait la première danse, je fais attention à mes passes, je fais des choses simples et propres comme on me l'avait conseillé. Ça se passe bien et je sens que l'on prend confiance, mais je reste les pieds sur terre. Toujours consciencieux, j'exécute la deuxième danse. La confiance monte, peut-être même un peu trop chez ma partenaire. A quelques secondes de commencer la troisième et dernière danse, elle me dit : "Et si on commençait sans connexion ?" J'esquisse un sourire mais je comprends qu'elle est sérieuse. Sauf que démarrer sans connexion, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait même pour plaisanter en soirée. C'est un exercice très délicat pour commencer une danse, on peut le voir dans certains shows ou lorsque les danseurs ont un très bon niveau. Se lancer dans ce projet fou en compétition newcomer pour moi c'était se mettre en défaut bêtement. Mais le temps manquait pour entamer une argumentation en anglais sur le sujet. Une seconde avant de démarrer, je réussis à glisser ma main dans son dos pour se mettre dans un semblant de position fermée histoire de pouvoir démarrer sur le bon temps. Un bon gros moment de stress pour démarrer la dernière danse. On a fini 4ème et cela reste un merveilleux souvenir !
Troisième anecdote : Celle-ci sera plus courte que les deux précédentes. Je fais toujours attention à ma cavalière pour lui éviter qu'elle ne percute les autres danseurs ou bien qu'elle ne perde l'équilibre sur certaines passes ou lorsqu'elle tourne. Cela s'appelle "sécuriser" sa partenaire. Mais voilà un jour, j'ai très mal géré la sécurisation de ma partenaire et lorsqu'elle a effectué un tour, j'ai malencontreusement touché sa poitrine. Mon visage a viré instantanément au rouge tomate, j'étais très gêné et je me suis bien évidemment excusé auprès de ma partenaire. Ce moment de gêne aurait pu s'arrêter là mais d'autres personnes qui nous avaient vus, m'ont fait une petite réflexion sur ma bourde. C'était très, très, (très) embarrassant.
Bonus : L'anecdote fusionnée
Cette anecdote-là est arrivée à Adrien et à moi-même lors d'un event dans lequel nous nous étions inscrits pour les cours de niveau 2. Le premier cours de l'évent débute, nous nous dirigeons vers la salle indiquée sur le planning. Le groupe était peu nombreux et la salle assez petite, mais rien d'alarmant. Le cours commence, les profs nous font apprendre une petite chorégraphie et Adrien et moi trouvons que le niveau du cours n'est pas exceptionnel mais sans nous interroger plus que ça. Vient la pause, dans laquelle nous retrouvons une de nos amies qui s'était inscrite au niveau 2 également, mais que nous n'avions pas vu lors du cours. Elle nous apprend qu'elle a suivi le cours dans une autre salle, et nous la charrions un peu en lui montrant bien que la salle indiquée sur le planning était celle dans laquelle nous étions et non celle dans laquelle elle était. Notre amie est devenue rouge vif en pensant qu'elle était allée dans la mauvaise salle et nous en profitons pour rire gentiment d'elle en lui disant que ça arrive à tout le monde de se tromper. A ce moment, un autre de ses amis nous rejoint et nous apprend que les profs avaient fait une annonce au début du cours (que nous n'avions pas entendue car nous étions arrivés un peu en retard) qui signalait que les différents niveaux allaient changer de salle mais que le planning n'avait pas été modifié. Il s'avère donc que c'était bel et bien Adrien et moi qui étions dans la mauvaise salle, pour suivre un cours de niveau 1 ! Je peux vous dire que nous faisions beaucoup moins les malins quand nous l'avons appris !
Comme vous avez pu le constater, toutes ces anecdotes ne sont pas bien méchantes. Elles nous font nous sentir un peu idiot sur le coup, mais ce sont des moments que beaucoup de monde a vécu et nous sommes quasi sûrs que la plupart d'entre vous se sont reconnus dans au moins une de nos histoires. Au final, cela fait des détails plutôt rigolos à raconter à ses amis par la suite !